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Zoom sur Artiste: Ememem Flacking

Zoom sur Artiste: Ememem Flacking

 

Né d’un trottoir abîmé en 2016, Ememem n’a pas vu le jour dans un atelier ou une galerie, mais au ras du bitume, là où la ville craque, se fissure, s’effrite. Depuis, il n’a jamais quitté la rue. Muni de ses carreaux colorés, ce poète anonyme du ciment rebouche les trous avec de l’art. Et pas n’importe lequel : du flacking.

🕳️ Le flacking, ou l’art de réparer les blessures de la ville

C’est Ememem lui-même qui invente le mot : flacking, dérivé de flaque, la flaque d’eau, la faille que personne ne regarde mais que lui sublime. Ses œuvres prennent forme dans les crevasses du quotidien, entre pavés disjoints, trottoirs fendus, nids-de-poule ou béances d’asphalte.

À la manière du kintsugi japonais, qui répare la céramique brisée avec de l’or, Ememem recolle la ville avec des motifs géométriques, des couleurs vives, des matériaux détournés, issus tantôt de la salle de bain, tantôt de l’imaginaire antique.

🌈 Des pansements de carreaux pour rues blessées

Ce qu’il pose dans la ville n’est pas qu’esthétique. C’est une forme de soin, une manière douce de dire : "Regardez, ici aussi il peut y avoir de la beauté." Ses œuvres surgissent au détour d’une rue, d’une marche, d’un trottoir trop fatigué. Elles ne crient pas, elles chuchotent. Et leur force, c’est justement cette surprise silencieuse : une irruption de couleur dans le gris.

🌍 Un street art discret mais universel

De Lyon à Barcelone, d’Oslo à Turin, les flackings d’Ememem se promènent à travers l’Europe. Aucun panneau, aucune signature apparente. Il agit souvent de nuit, en solo, comme un chirurgien urbain. Et pourtant, ses œuvres sont immédiatement reconnaissables : formes libres, mosaïques à l’ancienne, palette éclatante et contours inattendus.

Pas besoin de tags ou de QR code : l’œuvre parle d’elle-même. Elle raconte la fragilité, la reconstruction, la mémoire de la ville qui garde ses cicatrices mais les transforme en œuvres d’art.

✨ Entre street art, artisanat et poésie

Ememem ne colle pas, il suture. Il ne recouvre pas, il révèle. Son art est autant un geste d’amour que d’insurrection douce, contre la grisaille, contre l’oubli, contre l’idée que les défauts sont à cacher. Chaque flacking est une petite révolution : réparer en embellissant, c’est refuser l’uniformité.

Alors si un jour, en marchant, vous croisez une mosaïque éclatée surgie d’un trottoir fendu, arrêtez-vous une seconde. Vous venez peut-être de marcher sur une œuvre d’Ememem.

Retrouvez toutes les infos sur les site internet de l'artiste: https://www.ememem-flacking.com/

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